Je tourne des assiettes l'air de rien, en fin de session. Comme une récompense et sans pression.
Car la pression, je la connais bien. Elle me va comme un gant, je l'enfile trop souvent.
J'ai appris à tourner des assiettes il y a un an. Avec joie, et un jour de septembre et de soleil.
Depuis, elles sont rangées dans un coin de ma tête. J'y pense très souvent. Mais mes mains ne s'y mettent pas.
Par peur d'échouer, je m'offre comme seul cadeau la déception.
Alors, depuis cette rentrée, je tourne une assiette de temps en temps. Ou deux. Ou trois. Ou aucune réussie.
Elles sécheront peut-être mal, elles seront certainement imparfaites.
Mais chacune d'entre elles me rappelle qui si on essaye jamais ce qu'on a jamais fait, on est toujours là où on était.
Et l'homme a besoin d'évolution pour se sentir vivant.
- love -
Ces mots me traversent alors que j'écoutais en tournant aujourd'hui les mots de Mélanie Ann Layer et ces mots sont inspirés, colorés des siens.